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Bilan des 11e Assises des Déchets 2011 : There is life after death !

par | 15 Sep 2011

 

11e-assises-dechets.jpgLes Assises des Déchets tenues à Nantes les 14 et 15 septembre 2011 ont été l’occasion d’un vaste brainstorming sur les questions préoccupant les acteurs de la filière : Sortie de statut de déchet, planification, responsabilité, limite des 60 %, proposition de loi du Sénateur Doligé.

En clôture, Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET a présenté un bilan des engagements du Grenelle de l’environnement en matière de réduction de la production de déchets et de développement et de la valorisation du recyclage.

Sortie de statut de déchets (du déchet au produit) : Il ya bien une vie après la mort (there is life after death !). D’après les échanges, ce sont les standards spécifiques dont se doteront les états membres de l’Union qui détermineront, par filière, quel déchet peut devenir un produit.

Néanmoins, d’après le MEDDTL, cette procédure restera une « possibilité », « optionnelle », ce qui soulèvera certainement des difficultés pratiques (et juridiques) en cas d’application différenciée selon les états membres. Le décret est attendu pour fin 2011.

Planification du traitement selon les territoires : quels modes d’évaluation et de mesure, quel périmètre utile ?

Selon les nouveaux textes, les plans seront révisés tous les 12 ans et évalués tous les 6 ans selon un processus itératif.

Proposition de loi : Mais il a surtout beaucoup été question de la proposition de loi du sénateur Doligé qui prévoit une unification des outils de planification des déchets.

Dans un souci de simplification et de cohérence des mesures applicables en matière de déchets un plan unique élaboré au niveau régional serait substitué aux différents plans.

Cette proposition a l’avantage de répondre aux besoins de mutualisation, à la taille croissante des équipements. De même, le périmètre régional semble s’imposer dès lors que l’on prend en compte les Déchets non dangereux (DND) et pas seulement les Ordures ménagères (OM).

Limite de capacité de 60 % : LA FNADE a pu indiquer que, selon ses calculs, la capacité nationale de stockage/incinération représentait seulement 25,7 % du gisement des déchets non dangereux (DND),de sorte que le seuil des 60 % n’était pas du tout atteint (37MT de déchets éliminés pour 144 MT de DND).

Bilan du MEDDTL :Le bilan dressé par NKM en clôture des Assises s’inscrit dans la nouvelle hiérarchie des déchets : données chiffrées sur la réduction de la production, augmentation du recyclage.

Sur le plan juridique, de nombreux textes sont en préparation et seront commentés prochainement : décret sur la sortie du statut de déchet, arrêté sur les garanties financières, arrêté mâchefers…

Save the date – Conférence du CEREMA : « Économie circulaire dans le BTP »

Save the date – Conférence du CEREMA : « Économie circulaire dans le BTP »

Le Département Infrastructures et Matériaux du Cerema Méditerranée organise une Conférence Technique Territoriale le 12 octobre 2023 :

« Economie circulaire dans le BTP : développements et perspectives sur notre territoire« .

Maitre Rosalie Amabile, responsable du bureau de Marseille du cabinet Altes, y interviendra sur le thème du « Cadre juridique de l’économie circulaire : commande publique et BTP »

Le nombre de places est limité et la conférence aura lieu uniquement en présentiel sur le site d’Aix-en-Provence.

Les inscriptions sont obligatoires et se font par internet via ce lien.

Save the date – Colloque « Eau » du Club des avocats environnementalistes

Save the date – Colloque « Eau » du Club des avocats environnementalistes

Le Club des avocats environnementalistes (CDAE) organise son prochain colloque à la Maison des Avocats le jeudi 28 septembre 2023, autour de la très importante et actuelle thématique de l’eau.

L’eau : entre protection de la ressource et conflits d’usages.

A cette occasion, notre associé Carl Enckell interviendra tout particulièrement sur le sujet de la « Circularité de l’eau : freins et leviers de la réglementation ».

Inondations : l’État a exagéré les risques (jurisprudence cabinet)

Inondations : l’État a exagéré les risques (jurisprudence cabinet)

Par un jugement du 27 juin 2023, le tribunal administratif de Montpellier a annulé l’arrêté du préfet des Pyrénées-Orientales du 27 juillet 2021 rendant immédiatement opposables certaines prescriptions du projet de Plan de prévention des risques inondation (PPRi) (art. L. 562-2 et R. 562-2 code env.).

I. Contexte

Un PPRi vise à délimiter les zones exposées au risque d’inondation et réglementer l’urbanisation (permis de construire, usage des bâtiments en zone inondable…) (art. L. 562-1 code env.). Selon le niveau de risque, les constructions, ouvrages, aménagements ou exploitations sont interdits, encadrés ou autorisés.

Le risque peut notamment être lié aux aléas de submersion de cours d’eau et de submersion marine. Ces aléas – de modérés à très forts – sont modélisés selon la hauteur de l’eau ainsi que sa dynamique (rythme d’écoulement et vitesse de montée en cas d’inondation).

La qualification des risques par les services de l’État ayant des conséquences directes sur les droits à construire, des documents méthodologiques de référence ont été élaborés pour garantir son homogénéité sur l’ensemble du territoire (par ex., circulaire du 27 juillet 2011, guide méthodologique de mai 2014). Depuis un décret de 5 juillet 2019 relatif aux « plans de prévention des risques concernant les aléas débordement de cours d’eau et submersion marine », ces recommandations ont une valeur réglementaire.

II. Motifs d’annulation : des risques d’inondation surévalués

En l’espèce, le juge a constaté que la qualification des aléas de débordement de cours d’eau et de submersion marine par les services de l’État excédait les critères prévus par les différents documents de référence précités, ce dont il déduit l’illégalité de l’arrêté rendant ces prescriptions opposables immédiatement.

S’agissant de l’aléa de submersion marine, le juge relève que le rapport de présentation du PPRi n’évoque pas la prise en compte de la dynamique de l’eau (un des critères à prendre en compte avec la hauteur de l’eau). S’agissant de l’aléa de submersion de cours d’eau, le dossier du projet de PPRi ne démontre pas une vitesse de montée des eaux dont il résulterait une dynamique forte (vitesse d’écoulement dépassant rarement 0.50 m/ s).

La cartographie résultant de l’évaluation des aléas étant irrégulière, les projets de constructions situés sur la commune du Barcarès (Pyrénées-Orientales) restent donc soumis à la cartographie précédente des risques (dernier plan approuvé).

Source : TA Montpellier, 5ème chambre, 27 juin 2023 – n° 2106773

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